Quand j’étais adolescent, mes amis et moi avions l’habitude de nous réunir après l’école pour traîner, discuter, et parfois pour faire des choses un peu plus… insolites. L’une de ces activités était de jouer avec une planche Ouija. C’était un de ces vieux jeux que nous avions trouvés dans le sous-sol d’un des parents. Pour nous, c’était surtout une blague, un moyen de se faire peur et de rigoler des réponses que la planche pouvait donner.
À chaque session, nous nous asseyions en cercle, dans une pièce faiblement éclairée, les doigts à peine posés sur la planchette. Les questions fusaient : « Es-tu là ? », « Quel est ton nom ? », « Que veux-tu ? ». Au début, je croyais sincèrement que c’étaient mes amis qui poussaient la planchette, la faisant glisser d’une lettre à l’autre pour créer des messages amusants ou pour simplement nous effrayer. Personne ne prenait ça vraiment au sérieux.
Mais un jour…
Nous étions dans la chambre de l’un de mes amis, comme d’habitude, la pièce plongée dans une semi-obscurité. Nous avions déjà passé un bon moment à poser des questions, et les réponses étaient celles que nous avions à l’habitude. Jusqu’à ce que soudainement, la planchette s’anime d’une manière que je n’avais jamais vue auparavant.
Elle a commencé à bouger à une vitesse folle, glissant sur la planche comme si elle avait pris vie. Elle se déplaçait si vite que nous avions du mal à suivre son mouvement des yeux, encore moins à comprendre ce qu’elle essayait de nous dire. Les lettres étaient touchées une après l’autre, mais tellement rapidement que former des mots devenait impossible. C’était comme si une force invisible avait pris le contrôle de la planche, nous laissant complètement impuissants.
Je me souviens du sentiment de panique qui a commencé à monter en moi. Ce n’était plus un simple jeu, et je pouvais voir la peur dans les yeux de mes amis aussi. La planchette semblait incontrôlable, elle bougeait avec une telle intensité que nous n’osions plus la toucher. Le pire, c’est que, à cette vitesse, aucun de nous n’aurait pu la manipuler aussi précisément, ni la déplacer aussi rapidement.
L’un de mes amis a crié pour que nous arrêtions immédiatement. Nous avons tout enlevé nos mains en même temps, comme si la planche était brûlante. La planchette s’est finalement immobilisée instantanément, mais l’atmosphère dans la pièce restait électrique, chargée d’une tension que je n’avais jamais ressentie auparavant. Sans dire un mot, nous avons rangé la planche, trop terrifiés pour continuer.
Ce soir-là, après être rentré chez moi, je n’ai pas pu dormir. Les images de la planchette se déchaînant sur la planche me revenaient sans cesse. J’avais toujours pensé que ces histoires de Ouija étaient de la pure fiction, mais cette expérience m’a fait comprendre qu’il y a peut-être des choses que nous ne comprenons pas complètement.
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