Je n’ai jamais été quelqu’un qui croit aux histoires de fantômes ou aux phénomènes paranormaux. Pourtant, ce qui m’est arrivé il y a quelques années dans la maison où j’ai grandi a complètement changé ma perspective.
Tout a commencé par des cris. De simples cris, perçants, qui résonnaient dans la nuit. La première fois que je les ai entendus, c’était en plein milieu de l’été. Je me souviens m’être réveillé en sursaut, le cœur battant, croyant qu’un animal était peut-être en détresse dans les bois derrière notre maison. J’ai ouvert la fenêtre pour essayer de localiser l’origine du bruit, mais tout était silencieux. Après quelques minutes d’attente, j’ai fini par retourner me coucher, pensant que j’avais dû rêver.
Les cris ont continué les nuits suivantes. Chaque fois, ils semblaient plus proches, plus intenses. Mes parents les ont entendus aussi, mais ils les ont attribués à un renard ou à un coyote, des animaux communs dans notre région. Pourtant, quelque chose me paraissait anormal. Ces cris n’étaient pas seulement effrayants, ils étaient… perturbants, comme s’ils portaient une détresse que je ne pouvais pas ignorer.
Les semaines ont passé, et les cris sont devenus un véritable rituel nocturne. Toujours à la même heure, quelque part entre minuit et deux heures du matin, ils déchiraient le silence de la nuit. Mais ce n’était pas tout. Avec le temps, j’ai commencé à avoir l’impression que quelque chose m’observait. Vous savez, cette sensation désagréable, celle qui vous fait frissonner même quand vous êtes seul dans une pièce.
Puis est venue la nuit où tout a changé. Je m’étais habitué aux cris, même si je ne parvenais jamais à me rendormir après les avoir entendus. Mais cette fois, il y avait quelque chose de différent. Les cris étaient plus longs, plus soutenus, comme si la source de ces hurlements se rapprochait encore plus de la maison. Poussé par un mélange de peur curiosité, je me suis levé, décidé à comprendre ce qui se passait réellement.
J’ai traversé le couloir jusqu’à la cuisine, où une grande fenêtre donnait directement sur l’arrière-cour et les bois au-delà. En approchant de la fenêtre, j’ai regardé dehors, cherchant à percer l’obscurité, espérant et redoutant à la fois de voir quelque chose.
Et c’est là que je l’ai vu. Une ombre, grande et indistincte, se tenait à la lisière du bois. Elle semblait observer la maison, immobile. Mes yeux se sont fixés sur cette silhouette, essayant de comprendre ce que c’était. Mais ce qui me glaça le sang, c’était le sentiment de malveillance qui émanait de cette ombre. Ce n’était pas simplement quelqu’un ou quelque chose debout dans les bois, c’était autre chose, quelque chose de sinistre.
Je suis resté figé, incapable de bouger, de détourner le regard. Puis, comme dans un cauchemar, l’ombre a commencé à se mouvoir, lentement, comme si elle flottait plutôt qu’elle ne marchait. Elle s’est approchée de la maison, et c’est à ce moment que j’ai enfin réagi. J’ai reculé brusquement, tirant les rideaux avec une panique que je n’avais jamais ressentie auparavant.
Je ne sais pas combien de temps j’ai passé à trembler dans la cuisine avant d’avoir le courage de remonter dans ma chambre. Les cris, heureusement, avaient cessé, mais l’image de cette ombre est restée gravée dans mon esprit. Le lendemain matin, j’ai raconté à mes parents ce que j’avais vu, mais ils ont simplement haussé les épaules, pensant que j’avais imaginé la chose.
Mais je sais ce que j’ai vu. Heureusement, après cette nuit-là, les cris ont cessé, mais je n’ai jamais pu oublier cette silhouette qui m’observait depuis les bois. Depuis, je n’ai plus jamais dormi aussi profondément, toujours aux aguets, craignant que quelque chose de cette nuit-là revienne un jour.
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